vendredi 20 mai 2022

Quand Diapason fait donner les violons et pleurer sur Gaza

Lettre ouverte à Emmanuel Dupuy, rédacteur-en-chef du magazine mensuel Diapason - 31 janvier 2011

Monsieur le Rédacteur-en-chef,

En feuilletant hier le dernier numéro de Diapason, j’ai été passablement surpris d’y trouver un reportage d’une demi-douzaine de pages sur la musique à Gaza. Il y est expliqué que les activités musicales, dans la bande de Gaza, ont cessé par suite de la « création » de l’État d’Israël en 1948.

Je ne suis ni acheteur ni abonné mais j’ai souvent feuilleté cette revue, surtout ces derniers temps, et je n’ai pas souvenir qu’elle ait souvent publié un reportage de ce genre, concernant une quelconque région du monde. Peut-être que ma mémoire me trompe ?

La première photo montre une scène urbanistique apparaissant dans l’encadré d’un grand trou dans un mur, censément provoqué par un bombardement. L’opération « Plomb durci » est mentionnée au début de l’article, à la fin de l’article, et au moins une troisième fois dans l’article. Cela fait beaucoup, surtout pour décrire une situation censée avoir été provoquée par un événement intervenu en 1948.

Avant de vous écrire, j’ai pris soin de chercher à en savoir davantage sur vous, et ma requête sur Internet m’a conduit à un « portrait », quoique ce terme semble mieux s’appliquer à la photo qu’au texte. Le texte, en voici les principaux extraits, avec mes commentaires :

On ne se souvient plus trop aujourd’hui que le magazine Diapason était, dans les années 70, une bien modeste brochure entièrement consacrée au disque...

J’étais jeune, mais je m’en souviens un peu tout de même. Je me souviens même que déjà, à l’époque, je préférais la revue Harmonie.

... qui évolua par la suite au cours des glorieuses années 80 en une magnifique pompe à pub...

C’est ce que l’on appelle avoir le sens de la formule. Je constate que depuis, ça n’a pas cessé de pomper chez Diapason.

L’arrivée à sa tête du flamboyant et audacieux Yves Petit de Voize allait rédactionnellement bouleverser le journal...

Certes, avec des termes comme « rédactionnellement », il y avait déjà de quoi bouleverser un journal.

... à la suite d’une coexistence cocasse avec Edith Walter, fondatrice de Harmonie, que Diapason venait de racheter.

Ici, deux ou trois remarques me sont tout de suite venues à l’esprit, mais je vous les épargne.

Oui, la presse musicale a toujours été un peu cannibale et cela ne semble pas vouloir cesser !

D’une certaine façon, la presse en général est amatrice de chair humaine. Depuis un bon moment, elle aime surtout bouffer de l’Israélien... La presse musicale aussi, en effet, si j’en juge par le dernier numéro de votre mensuel.

C’est à Yves Petit de Voize qu’Emmanuel Dupuy doit d’avoir fait ses premières piges à Diapason, après avoir assisté de toutes les façons possibles (chauffeur, tourneur de pages, régisseur...) ledit Petit de Voize...

Heureusement que l’auteur de la note n’a pas poursuivi trop loin cette énumération. D’ailleurs, pour votre sécurité, si jamais vous comptez vous rendre un de ces jours à Gaza...

Passons.

Notre Girondin, avant de rejoindre définitivement la rue Pierre-Avia, a passé deux années à Voici et dans le groupe Prisma. C’est donc en professionnel aguerri qu’il a longtemps tenu à Diapason le secrétariat de rédaction, puis la rubrique musique vivante, avant de prendre en charge l’ensemble de la direction du magazine.

À l’évidence, votre passage chez Prisma vous a marqué, pour que vous publiiez dans un magazine consacré au disque classique quelque chose qui tient à la fois du style racoleur de Voici et des articles les plus antijuifs de National Geographic.

Emmanuel Dupuy a visé la continuité, et conforté avec sagesse tout ce qui a fait le succès d’un magazine de référence. Sous la flegmatique attitude du journaliste perce vite la passion – la forme est réservée, l’esprit est impétueux, clair et sourit à l’audace.

Il faut de l’audace, probablement, pour écrire qu’il se trouve actuellement à Gaza un million de « réfugiés » d’une guerre qui a eu lieu il y a 62 ans (un chiffre voisin de l’espérance de vie à Gaza à cette époque), sans compter que les historiens s’accordent pour évaluer le nombre total de réfugiés arabes de cette guerre, à l’époque, entre 450 000 et 750 000.

Il faut aussi de l’audace pour expliquer à un public de mélomanes que la création – moi, j’aurais « mahleriennement » dit la résurrection – d’Israël (sans doute le seul État au monde à avoir été « créé » postérieurement à son propre orchestre symphonique), a pu mettre fin à une florissante culture musicale dans un territoire que les Britanniques venaient de transférer à l’Égypte et que celle-ci allait garder sous son contrôle pendant près de vingt ans.

Mais il faudrait peut-être davantage encore d’audace, et surtout, davantage de courage et d’intégrité, pour se refuser à rejoindre la meute de tous ceux qui calomnient Israël, toujours plus nombreux et plus confortés par leur nombre.

J’aimerais que vous m’expliquiez par quel mystère la proclamation de l’État d’Israël, à moins que ce ne soit la guerre d’indépendance d’Israël, a pu avoir de telles conséquences sur la vie musicale dans un territoire passé à cette époque de la souveraineté britannique à la souveraineté égyptienne.

Enfin, puisqu’il régnait avant 1948 à Gaza une culture et une activité musicales si florissantes, peut-être pourriez-vous avoir aussi l’obligeance de me citer les noms de quelques formations et de quelques musiciens arabes de la région ayant brillé à cette époque dans le répertoire classique.

Dans l’attente de devenir grâce à vous un peu plus instruit,

Courriellement et internettement vôtre.

mercredi 5 avril 2017

Le dictionnaire moyen-oriental de Laurent Murawiec

Ce texte de Laurent Murawiec (z'l) est initialement paru sous le titre : « Dictionnaire moyen-oriental des idées reçues ».

AFP – Agence de presse chargée de la propagande extérieure de l’Autorité palestinienne (voir aussi : Reuters).

Ahmadinejad – Nabot, profession : tortionnaire. Essaie de faire avaler des amphétamines au Mahdi. Confond vecteurs balistiques et virilité. A besoin d’un rasoir, mais en ferait probablement usage sur quelqu’un d’autre.

Aide (arabe) – En additionnant les annonces officielles arabes faites à l’occasion des sommets arabes et islamiques, l’aide versée aux Palestiniens depuis 1948 se monte à 800 milliards de dollars.

Aide internationaleVoir dans la Bible la manne envoyée du Ciel. Ici, le Ciel est remplacé par les ONG et organisations internationales. Permet de ne jamais se soucier des contraintes imposées par la réalité (budgets, déficits, etc.).

Al-Andalus – Paradis terrestre. Démonstration irréfutable que l’impérialisme islamique est une bénédiction pour tous, et que tout le monde l’adore. Ne jamais mentionner les pogromes commis par les Almohades et les autres, contre des juifs et des chrétiens, ni l’infériorité constitutive qui les frappait.

Ambulance – Camionnette revêtue des insignes du Croissant rouge. Elle a pour fonctions principales (1) le transport de terroristes vers les lieux d’un attentat, (2) le transport d’armes, (3) l’exhibition télévisée (voir : CNN, BBC, France 2, etc.) au cas où elle a été atteinte par un projectile, et (4) le cas échéant, le transport des blessés (s’en procurer de faux si on n’en a pas de vrais sous la main et arriver à l’hôpital dans un vrai show son et lumière, après avoir prévenu les médias susnommés). À ne jamais oublier, plus généralement, dans les mises en scène de douleur palestinienne.

Amnesty International – Un Palestinien tue un Juif : quelles bonnes raisons le Juif a-t-il données au Palestinien pour justifier son acte ? Cf. rapport d’Amnesty International n°943/b/5 « 43 bonnes raisons » !

Amour de la vie – Faiblesse méprisable des juifs et des chrétiens.

Arabe – Victime incarnée de l’impérialisme, du colonialisme et de l’exploitation (voir aussi : comptes en Suisse).

Arabie Saoudite – Pays bienfaiteur de la démocratie occidentale, puisqu’il finance une grande partie des campagnes électorales de nombreux partis au pouvoir.

Arafat (Yasser) – Personnage de cirque au remarquable talent de ventriloque, d’illusionniste et de prestidigitateur. Tueur sans scrupules. Grand talent de papier tue-mouche sur lequel s’engluaient les idiots utiles. Égyptien crevé à paris, le jour de la Victoire (11 novembre 2004), suite à un empoisonnement au virus HIV attrapé par l’anus. Ami de l’ex occupant de l’Élysée. Ce dernier le fit naturaliser Hiérosolymite à titre posthume et fantaisiste.

Armée arabe – Corps militaire aux fonctions variées : (1) se faire écraser par les armées adverses, (2) massacrer la population civile de son pays, (3) absorber un tel niveau du PNB qu’il ne reste plus rien pour le reste des besoins, sauf pour les kleptocrates au pouvoir.

Assassinat – (1) Acte israélien ignoble. (2) Nom inadapté donné par la presse sous domination des Juifs à l’élimination d’un bourreau sioniste.

Auschwitz – « Les Allemands ne pardonneront jamais Auschwitz aux Juifs » a dit le psychiatre Zvi Rex. Idem, les élites françaises ne pardonneront jamais Vichy aux Juifs.

Barre (Raymond) – Français innocent enfin crevé. Fonctionnaire pour qui la défense du parti du fonctionnariat passe toujours avant toute autre considération.

Barrière de sécurité (« mur ») – Good walls make good neighbors (« les bons murs font les bons voisins » – Ndlr), sauf au Moyen-Orient. Empêche regrettablement le libre accès des Palestiniens aux Juifs à exterminer (« Shocking ! » – une journaliste de la BBC).

Barrière israélienne – Crime suprême (coupe en deux des vergers) qui justifie à lui seul la re-convocation du Tribunal de Nuremberg.

BBC – « Mais évidemment, vous ne pouvez pas soutenir sérieusement qu’Israël ne se conduit pas comme un État nazi... ? » Question objective posée par une présentatrice équilibrée de la BBC au cours d’un débat télévisé courtois.

Be’Tselem – Organisation israélienne qui se consacre à tendre l’autre joue des autres Israéliens.

Bébé – Futur sioniste. Cible légitime.

Blonde – Chez la femme, couleur de cheveux favorite des djihâdis candidats au meurtre, pour l’heure de la gratitude d’Allah.

Bôle-Richard (Michel) – Victime incurable de troubles oculaires : témoin d’un crime qui identifie catégoriquement l’assassin comme la victime. A le nerf optique si endommagé qu’il a été embauché comme photographe par Le Monde mais pourrait tout autant faire l’affaire à l’Agence Reuters (voir plus haut).

Bombe – Expression anxieuse de griefs et de frustrations diverses.

Bourreau – Caractère héréditaire, état natif de l’Israélien ; voir les Protocoles des Sages de Sion et lire Edgar Morin.

Bousquet (René) – Tueur de Juifs méthodique, mais il ne leur en voulait pas pour autant.

Budget – De quoi ? Vous rigolez ? On est à Ramallah (Gaza) ici !

Camp – Partout ailleurs, un « camp de réfugiés » est une ville de toile faite de tentes et plantée sur la boue ou la poussière. Un camp palestinien n’est pas un camp, n’a pas de tentes et n’abrite pas de réfugiés : c’est une ville en dur, avec des rues, des immeubles élevés, etc. Il abrite des Palestiniens parqués de force par leurs « frères arabes » et arnaqués par les « leaders palestiniens ». N’invoquer que le misérabilisme victimaire. Cameraman, S.V.P., pas trop de plans sur ces immeubles : il faut faire dans le style bidonville.

Capitulations – À partir du XVIe siècle, immunités et privilèges concédés à la France, puis à d’autres nations « franques » par le Sultan d’Istanbul dans ses domaines (au pluriel). Plus récemment, état normal des relations euro-arabes (au singulier).

CaricaturesVoir émeutes.

Chabot (Arlette) – Personnalité télévisuelle (France 2) ; comme l’état-major de l’Affaire Dreyfus, est en possession de toutes les preuves qu’il faut mais n’en montrera aucune, ce qui contribue, évidemment, à asseoir sa crédibilité (référence : Mohammed Al-Dura).

Chirac (Jacques) – Patient victime d’une maladie honteuse (arabophilie galopante avec morpions islamophiles) ; vient de perdre son immunité. Transformateur de l’adage « L’argent n’a pas d’odeur. » Fut conseiller, ami intime et protecteur personnel d’Arafat. Sa retraite laisse des plaies béantes.

CIA – Agence de renseignement américaine spécialisée dans la boulette, le loupé, l’erreur d’analyse, l’aveuglement, les prétentions illimitées, le désir de protéger son fromage de toutes ses forces ; a, de plus, installé au pouvoir les militaires syriens (1949), le colonel Nasser (1952). S’est trompée sur tous les événements depuis 1949. On comprend qu’elle soit l’épouvantail de la gauche et de l’extrême gauche.

Civil – Milicien armé décrit par des « témoins palestiniens » et les « sources médicales » de Gaza à un reporter occidental, surtout une fois qu’il a été cabossé par l’armée israélienne.

Communauté internationale – Entité amorphe dont la fonction principale est de condamner Israël, et accessoirement les États-Unis. Mot-mélasse dans lequel la pensée s’englue.

Complot – Sécrétion naturelle du monde non arabe et non musulman qui n’a qu’une seule passion, détruire les Arabes et les musulmans par les moyens les plus tordus.

Crime de guerre – Activité de routine des Israéliens (voir : doigt palestinien coincé dans la porte et vociférations ultérieures). Notion a priori totalement et radicalement inapplicable à quiconque est palestinien ou même arabe.

Cypel (Sylvain) – Lauréat du concours Lépine, section journalisme d’investigation, sous-section : inventions pures et simples.

Dhimmi – Statut passionnément convoité par les chrétiens, les Juifs, les zoroastriens et autres Sabéens, en terre conquise par l’Islam. Comprend l’humiliation systématique, de nombreuses interdictions, empêchements et infériorités. Il faut être non-musulman pour adorer ce statut.

Diplomate – Confectionneur de plats moyen-orientaux dont toutes les recettes commencent par : « jeter Israël dans l’eau bouillante » (variante : « dans le four »).

Djihad – Combat spirituel et intérieur qui consiste principalement à massacrer Juifs, chrétiens, hindouistes, et musulmans dont la tête ne revient pas au djihadiste.

Droit au retour – N’est pas un droit, et, pour ses bénéficiaires supposés, ne serait pas un retour. Imitation absurde de la Loi du retour, destinée à établir une fictive similarité entre Juifs et Palestiniens.

Émeutes – Forme de critique littéraire ou artistique (voir : caricatures de Mahomet).

Enderlin (Charles) – Scénariste et producteur de fictions, capable de transformer le vivant en mort, de faire apparaître et disparaître les cicatrices, d’empêcher les blessures par balles de guerre de saigner. Journaliste à l’objectivité sans faille. Modèle professionnel de Jacques Chirac et des journalistes français. Détenteur de rushes invisibles, mais néanmoins accablants. Les montrera le jour suivant la Saint-Glinglin 2019, à cause d’une clause signée avec les acteurs, MM. Al-Dura père et fils.

Enfants – Futurs suicidés, s’ils sont palestiniens.

Envoyé spécial – Toujours disponible au bar du grand hôtel pour partager ses tuyaux avec ses collègues, qui les ont reçus des mêmes sources. Aurait pu écrire son papier avant d’arriver, sauf le prénom du chauffeur de taxi (Ahmed), qui permet de donner un visage humain à la souffrance palestinienne.

États-Unis – L’impérialisme incarné ; toujours exiger plus de subventions de leur part, et qu’ils traitent sur un pied d’égalité leurs amis et leurs ennemis.

Fatah – Organisation modérée dont le credo (Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa) est de tuer des Juifs. On notera la différence radicale avec le Hamas (de pourritures), dont l’objectif est de tuer beaucoup plus de Juifs.

Finkielkraut (Alain) – Coupable. Le faire taire.

Fisk (Robert) – Il n’y a pas un mensonge que ce propagandiste anglais n’ait promulgué afin de mieux propager la vénération de ses idoles palestiniennes. Titulaire de la chaire Joseph Goebbels du reportage à l’université de Bir-Zeit.

Frères musulmans – Matrice du Hamas. L’extermination des Juifs est à son programme. Ne pas faire attention, c’est un artifice purement rhétorique pour mobiliser les masses.

Frustration (souvent usité en ajoutant « et colère ») – Condition infantilisante attribuée au Palestinien par les victimologues. Ailleurs, les êtres humains agissent sur une base politique, ils font des choix plus ou moins rationnels. Dans les « territoires », ce sont les émotions primitives qui sont censées devoir tout déterminer.

Garaudy (Roger) – Spécialiste du grand écart : rien de ce qui est antisémite ne lui aura été étranger.

Gauche – A enfin pu, pour l’essentiel, se débarrasser de cette aberration temporaire que fut sa brève sympathie pour Israël. On respire.

Gauchiste – S’est pris pour un Juif allemand pendant cinq minutes, il y a fort longtemps. Cela n’a heureusement pas duré. S’est rattrapé depuis.

Gaza – A la « densité démographique la plus élevée du monde ». Cliché journalistique inepte mais fréquent.

Hôtel al-Mashtal, Gaza
Les chiffres officiels :

Gaza : 3 823 hab./km2,
Paris 11e : 41 053 hab./km2,
Kowloon : 1,9 M. hab./km2.

Genet (Jean) – La trajectoire la plus courte du SS au Palestinien : le sur-place.

Guerre des Six-Jours – Grande victoire syro-égyptienne, durant laquelle les chars israéliens furent lamentablement incapables de couvrir les derniers 50 km qui les séparaient de Damas et du Caire.

Ha’aretz – Hallucination collective dominante dans les régions septentrionales de Tel-Aviv, et qui met des lunettes roses devant les yeux des spectateurs.

Hamas (de pourritures) – Organisation charitable. Pourvoyeur de services sociaux pour les Palestiniens. Vecteur de La Rage et de La Frustration. Partisan irréductible de l’extermination des Juifs et d’Israël. Ne traiter le fait que comme exagération rhétorique bien compréhensible de la part des Victimes.

Hitler – N’en a pas fait assez. Mais ce qu’il a fait, mazette ! Objet d’admiration éperdue dans le monde arabo-musulman, lequel n’est pas antisémite « puisque les Arabes sont des Sémites ». Allez, encore une rafale ! Grand admirateur du mufti de Jérusalem, Hadj Amin Al-Husseini.

Holocauste – N’a jamais eu lieu. A eu lieu mais de façon bien moindre que ne le prétendent les Juifs. Grand mensonge inventé par les Juifs pour dominer le monde. Cf. le grand historien Ahmadinejad et le très grand historien David Irving. Voir Sigmund Freud : vous ne m’avez jamais prêté ce chaudron, d’ailleurs je vous l’ai rendu, et il était percé.

Honneur – (voir aussi : dignité) Valeur absolue qui détermine le comportement au détriment de tout le reste : « l’honneur des Arabes », « l’honneur de l’Islam ». Exige, en particulier, le meurtre des filles, sans parler du meurtre des autres. Comportement toujours respectable parce que culturellement « authentique ».

Houri – 1/72ème de la récompense spirituelle des combattants. Virginité garantie, grâces rendues à Allah !

Human Rights Watch – A beau mentir qui vient de loin.

Impérialisme – Action magique menée à distance et secrètement, qui permet d’expliquer le tohu-bohu et l’arriération qui règnent au Moyen-Orient et la totalité des turpitudes commises par les classes dirigeantes. « C’est à cause de l’impérialisme que... »

Innocent – Catégorie inexistante hors le monde musulman.

Intellectuel – « Il faut être un intellectuel pour croire des choses de ce genre : nul homme normal ne pourrait être aussi stupide. » George Orwell.

Intellectuel égyptien – L’examen qui certifie cette qualité comprend les épreuves suivantes :

* classiques : Alfred Rosenberg, Le Mythe du XXe siècle
* vocabulaire : insultes antisémites
* littérature mondiale : Adolf Hitler, Mein Kampf
* histoire : Protocoles des Sages de Sion ; œuvres de David Irving

Irving (David) – Grand historien anglais, persécuté par les Juifs.

Islam – Religion d’Amour, de Tolérance et de Paix, sauf tout le temps et partout pour des raisons hautement justifiées. Religion qu’il est interdit de critiquer, de moquer, de caricaturer, d’éplucher, d’analyser, de censurer, de réprouver, de ridiculiser, de railler, de parodier, de dédaigner, de croquer, de désapprouver, de flétrir, de blâmer, de condamner, tous délits constitutifs d’« islamophobie » et qui vous mènent, de fatwa en menace, à tomber victime de la Religion de Paix. En bref, nul n’a le droit de parler de l’islam, sauf les musulmans extrémistes, et quiconque l’ose le fait à ses risques et périls.

Islamophobie – Le fait de ne pas se prosterner devant la moindre manifestation de l’Islam. Suggérer, même à mots couverts, la moindre relation entre Islam et terreur est « islamophobe ». Insinuer, même prudemment, un lien entre émeutes de banlieues et religion d’origine ou de souche des perpétrateurs est ultra-islamophobe.

Israël – Objet dont l’existence seule (a) condamne l’ensemble du monde arabe à l’hystérie éternelle et au sous-développement permanent ; (b) complique fâcheusement le triomphe autrement inévitable de la politique arabe de la France.

Jeningrad – Grenouille que les media objectifs (BBC, AFP, Reuters, Le Monde) avaient essayé de faire aussi grosse qu’un bœuf. La grenouille a explosé, non sans avoir, auparavant, fidèlement servi la Cause pendant quelques semaines. Les bovins n’en sont pas encore revenus : la farce dure d’habitude plus longtemps.

Jérusalem – Troisième lieu saint de l’Islam, premier lieu saint du Cliché journalistique. Comme le disaient feu Yasser Arafat et feu le roi Fayçal d’Arabie, il n’y a jamais eu de présence juive dans la ville. Curieuse manie des Juifs d’y voir leur unique lieu saint.

Juifs – Toupet infernal de dhimmis, qui, au lieu de se prosterner humblement, prétendent résister à la Nation d’Allah. Du jamais vu ! Le châtiment devrait être exemplaire.

Le Monde – Journal clérical pratiquant de confession laïco-islamique. Bêtisier permanent de la génuflexion islamophile.

Lelong (Père) – Prêtre d’une bonté si angélique qu’il sourit béatiquement sous la torture infligée aux autres.

Liban – Pays que la France aime tellement qu’elle l’a laissé aux tendres soins de la Syrie et de l’Iran (« responsabilités historiques... liens affectifs... communauté culturelle... francophonie »).

Libération – Quotidien consacré à l’art de faire le malin et à créer ainsi un monde de post-modernité qui prolonge artificiellement la vigueur des soixante-huitards qui ont passé leur date de péremption.

Massacre – Au cas où un attentat aurait (temporairement, inexplicablement) retenu l’attention de la « communauté internationale » à cause du trop grand nombre de bébés israéliens tués, expliquer que le massacre « ne sert pas l’image [ou : les intérêts] de la cause palestinienne ». Suggérer, de plus, que le Mossad ou le Shabak (les services israéliens de sécurité – Ndlr) étaient impliqués.

Massignon (Louis) – Islamologue, inspirateur intellectuel de la « politique arabe de la France ». L’avait lui-même lancée dans les bordels homosexuels du Caire.

Mazen (Abou, dit Mahmoud Abbas) – Auteur d’une thèse de doctorat remarquée à l’université Patrice Lumumba de Moscou ; il y analysait le document qui prouvait l’existence d’un maléfique complot juif à travers les âges (cf. Protocoles des Sages de Sion). Depuis, s’est mué en modéré.

Mein Kampf – Excellente pédagogie quant à la nocivité des Juifs. En vente dans toutes les bonnes librairies arabes. Les nouvelles éditions moyen-orientales intitulent la traduction : Djihad.

Modéré – Partisan de tuer un certain nombre de Juifs tout de suite, et les autres plus tard.

Monde diplomatique – Marquis de Norpois, Che Guevara, Jacques Mesrine, José Bové, Jean-Luc Godard, Félix Dzerjinski, Tartuffe.

Mossad – A monté la destruction des Tours Jumelles en manipulant des musulmans qui n’en étaient pas et étaient d’ailleurs incapables de monter un coup de ce genre, la Gloire d’Allah soit sur eux, puisque aucun vrai musulman… De plus, la CIA et Cheney étaient dans le coup.

MRAP – Mouvement pour le Respect d’Allah et de la Palestine : organisation communiste consacrée à la délégitimation d’Israël et à la paix entre les autres peuples.

Mur – À Berlin, servait à empêcher les Allemands de l’Est de fuir la RDA ; en Israël, sert à empêcher les assassins extérieurs de tuer ceux qui sont à l’intérieur. La totale ressemblance saute aux yeux.

Nasrallah (Cheikh) – A instamment émis le vœu qu’un grand nombre de Juifs s’installent en Israël afin qu’un plus grand nombre soit exterminé d’un coup à l’heure du grand règlement de compte. Omettre cette rhétorique de détail, somme toute bien compréhensible de la part des Opprimés. Homme politique qu’il convient d’intégrer au jeu parlementaire et de ne pas isoler (d’après un ancien premier ministre français à la chevelure abondante).

Nazis – Alliés et amis des Arabes, devenus malheureusement moins efficaces après 1945.

Occupation – La raison pour laquelle un Palestinien vient de se coincer le doigt dans la porte. Qui ne voit pas la causalité est islamophobe.

ONG – Organisations auto-chargées d’avaliser la moindre baliverne émise par les organisations antisémites. N’ont jamais rencontré de dictateur arabe dont elles ne croient à la bonne foi, ni de tueur qui n’ait de circonstances atténuantes.

ONU – « Machin ». Embryon de droit international qui justifie à lui seul toutes les campagnes pour l’avortement. Jack l’éventreur y mène l’enquête, Pierrot le Fou y rend la justice, le prêtre y est un assassin récidiviste. Le pot-de-vin n’y est pas accepté à moins d’un hectolitre.

Pacifiste – Agneau qui adore dîner avec le loup, pourvu qu’Israël soit dans l’assiette (voir : « idiot utile »).

Palestine – Petit bout de papier collé sur les cartes et atlas arabes pour cacher Israël.

Palestinien – Bébé phoque de la gauche européenne et de la droite bien-pensante. Espèce de victime largement préférée au Tibétain, au Darfourien, à l’Indien et autres. A l’avantage sur les autres d’être corrélatif de la haine du Juif. D’apparition récente, inventé par le Colonel Nasser et fort prisé des régimes arabes et musulmans les jours de sommets diplomatiques. N’est jamais responsable des conséquences de ses actions : c’est toujours la faute des autres.

Papon (Maurice) – Expéditeur spécialisé en futurs morts, et qui leur en veut. Figure moderne de Jean Valjean. N’a jamais rien fait dont son chef de service ait eu à rougir.

Peres (Shimon) – Avait signé des traités de coopération économique avec Sargon III, Nabuchodonosor, Hadj Amine al-Husseini. Toujours prêt à en signer d’autres.

Pierre (Abbé) – Si l’on ne peut même plus chercher la vérité historique auprès des révisionnistes, où va la charité ?

Plan de paix – Projet de « règlement » du conflit où la subtilité des détails proposés n’a pour but que de masquer les réalités. Il faut faire semblant d’y croire et s’agiter pour y faire croire. Il est impossible d’être Secrétaire d’État américain sans pondre un tel Plan qui portera son nom. Au fil des années l’activité s’est démocratisée : tout un chacun peut désormais y aller de son plan à lui.

Politique arabe (de la France) – Reconstitution velléitaire d’empire dissous ; reniement postdaté de la bataille de Poitiers ; lancée pour le compte du général de Gaulle par le nazi Jacques Benoist-Méchin ; l’art de faire financer par le contribuable français le don de crédits bonifiés, jamais remboursés, à certains pays, dans le but de leur faire soutenir le rôle soi-disant prééminent de la France dans le monde, tout en leur donnant des armes dont ils sont incapables de se servir. Voir aussi : financement des partis politiques français. Voir enfin : Jacques Chirac (financement des campagnes électorales de).

Porte (doigt dans la) – Instrument du complot juif – c’est l’endroit où le comploteur voulait introduire le doigt palestinien pour lui faire du mal.

Presse arabe – Est à la politique arabe ce que les égouts sont aux cloaques.

Prisonnier – (a) palestinien : a droit à un avocat ; (b) sioniste : a droit à la torture.

Processus de paix – Beaucoup de processus, aucune paix. Permet à de nombreux diplomates de voyager en première classe pour y participer, à beaucoup de journalistes de secouer leurs micros, aux experts de pontifier. Il ne s’y passe jamais rien, mais quelle poudre aux yeux !

Production (terme économique) – Pratique peu usitée et nuisible à la cause palestinienne, qui a, avant tout, besoin d’armes.

Proportionnalité – Absence de réaction israélienne à une sanglante attaque arabe.

Protocoles des Sages de Sion – Best-seller, source toujours re-publiée de la Vérité historique. Voir Al-Ahram, et la quasi-totalité de la presse arabe et iranienne. Ne pas faire attention, de toute façon, c’est juste de la propagande.

Qaradawi (Cheikh) – Islamiste modéré courtisé par le Département d’État des États-Unis, le MI6 britannique, le Quai d’Orsay : en effet, ses fatwas ne sont des « licences de tuer » qu’envers les Israéliens, les militaires américains et quelques autres catégories négligeables. Ouf, on respire.

Quai d’Orsay – Bâtiment de belle allure sis sur les rives de la Seine. Peuplé de personnages à particules qui ne voient que ce qu’ils veulent croire. Rempli de praticiens horizontaux de la politique arabe de la France.

RageVoir : frustration. Terme censé tout expliquer. Résultat naturel de la condition victimaire. Accepté comme raison suffisante de l’action terroriste. « Qui a la rage a tous les droits, en particulier celui d’assassiner ».

Réfugié – Si c’est un Palestinien, caste héréditaire : on est réfugié de père en fils et de mère en fille, comme certains sont cordonniers ou serfs. Exception géopolitique unique : nul ne parle des « réfugiés » allemands (12 millions d’expulsés en 1945) ni de leurs enfants, petits-enfants et arrières petits enfants. Entretenu depuis 1948 par le contribuable occidental (UNWRA), ce qui permet de maudire ce dernier du matin au soir.

Résistance – Terme mésusé depuis longtemps pour valoriser l’assassinat des civils en Israël, en excipant d’une parenté avec le mouvement français du même nom qui, de 1940 à 1944, n’assassinait jamais de civils allemands, encore moins de femmes et d’enfants. On voit tout à fait Jean Moulin torturer les enfants de Klaus Barbie (au cas où il n’y arriverait pas, Jacques Vergès accourrait à la rescousse).

Reuters – Agence de fabrication et d’usage de faux photographiques et autres. Sa bonne foi a été moult fois surprise depuis trente ans.

Rice (Condoleezza) – N’en a jamais fini d’apprendre que les roues sont rondes ; c’est qu’elle n’en avait auparavant aucune idée. Grande universitaire spécialiste de la Russie, qui n’a jamais publié le moindre papier sur la question.

Rue arabe – En anglais, rent-a-crowd (« louer une foule » – Ndlr). Population urbaine oisive, toujours disponible pour accourir là où les services de police appropriés lui remettent les slogans du jour (Israël, États-Unis). Par miracle, la BBC et CNN sont toujours sur place là où les manifestations spontanées vont avoir lieu (ne pas oublier les banderoles en anglais, SVP).

Rushdie (Salman) – Fatwa à exécuter.

Saïd (Edward) – Abandonna son existence fictive d’Égyptien de souche chrétienne aux États-Unis pour accéder à une identité inventée de Palestinien : un pseudo-faux. Application bien léchée des théories de son mentor Michel Foucault : il n’y a pas de vérité, il n’y a que des perspectives. Lanceur de cailloux fournis par le Hezbollah : ce jour-là, il se cassa un ongle.

Salami (tactique du) – expression inventée par le chef communiste hongrois Mátyás Rákosi pour illustrer la méthode suivie pour détruire les forces non-communistes et s’emparer de la totalité du pouvoir. Comparable, le porc en moins, à la « stratégie des étapes » suivie par Yasser Arafat et le monde arabe envers Israël.

Saramago (José) – Prix Nobel de littérature, mais très faible en calcul : confond en effet le chiffre 52 avec le chiffre 1,5 million (voir : Jenine-Auschwitz). Prouve que la réalité dépasse la fiction.

Sderot – Ville israélienne qui illustre ce qu’est une « trêve » vue par le Hamas : nous arrosons une ville israélienne de roquettes et de missiles quand nous le voulons ; il est crucial que les diplomates et les ONG appellent Israël à faire preuve de retenue.

Sermon (khutbah) – Appel au meurtre pour des raisons que Le Monde et l’AFP trouvent toujours compréhensibles (voir : occupation). Ne jamais en citer, cela pourrait ternir l’image des Palestiniens.

Sharon (Ariel, dit Arik) – A personnellement égorgé avec sadisme plus de quatre-vingts Palestiniens dans les « camps » de « réfugiés » de Sabra et Chatila. A également personnellement torturé 879 321 Palestiniens, gazé sept millions d’entre eux, érigé un mur pour empêcher les victimes de ses nombreux crimes de venir légitimement tuer des civils israéliens. A, de plus, écrasé un bon nombre d’armées arabes au combat.

Sioniste (entité) – Physiologiquement, le larynx arabe n’est pas apte à prononcer les syllabes Is-ra-ël, ce qui est un drame anatomique. Ce mot-substitut, inventé par les phonologistes arabes, permet donc de nommer la chose sans émettre le son approprié. Bel exemple de compensation culturelle d’un défaut physique. Qui a médit de la science des Arabes ?

Sommet arabe – Groupe d’individus bedonnants et barbus qui crient très fort sans se soucier du contenu, pourvu qu’à la fin, Israël soit condamné, ainsi que les États-Unis. S’embrassent de temps en temps sans se soucier des conséquences épidémiologiques.

Streicher (Julius) – « C’est notre père à tous ! » Influent professeur émérite à l’Institut arabe de journalisme (Le Caire et Beyrouth).

Suez – Grande victoire panarabe (1956), sous la direction des grands chefs de guerre arabes Eisenhower et Boulganine.

Suicide – Action interdite par l’islam, mais rendue licite et désirable par l’assassinat simultané d’un ou de nombreux Juifs (en Irak, faute de Juifs, le Chiite fera l’affaire).

Syrie – Pays dont les dirigeants sont des parangons d’honnêteté, d’intégrité et de bonne foi. Les prisons y sont vides, les salles de torture propres, les usines flambant neuves, les policiers sans reproche, et la croissance économique énorme. Favorite du Quai d’Orsay.

Terrorisme – Arme du faible contre le fort (300 millions d’Arabes, 1,2 milliard de musulmans, contre 6,5 millions d’Israéliens).

Tolérance – Notion inusitée. 

Torture – Continuation de la politique arabe par d’autres moyens.

Turc – Occupant, exploiteur et tyran pendant neuf siècles environ. N’a pas suscité de résistance à l’impérialisme, au colonialisme et à l’exploitation.

Union soviétique (aussi : Russie poutinienne) – Meilleure amie des arabes (jusqu’en 1991). L’extermination des musulmans chez elle lui est rarement reprochée.

Unité arabe – Fétiche brandi à tout bout de champ pendant qu’on s’entre-égorge ; ne jamais oublier la crécelle !

Unité palestinienne – (voir : unité arabe). Scandez le slogan, si vous êtes un tueur du Hamas, pendant que vous poussez un tueur du Fatah du haut du toit d’un immeuble élevé : ça donne une dignité politique très chic à votre action.

Utérus – Arme secrète des Palestiniens – voir le slogan « Avec nos utérus, nous libérerons la Palestine » qui se réfère à l’ « arme démographique ». Lieu saint du féminisme arabo-musulman. Curieusement ignoré par les féministes occidentales, qui ne veulent la contraception que pour elles-mêmes, et, à la rigueur, [pour la partie du] tiers-monde qui n’a pas pour devoir l’extermination d’Israël.

Verger (voir aussi : oliveraie) – Lieu sacré du culte journalistique de l’innocence paysanne bafouée par la soldatesque : « Les troupes israéliennes ont coupé les arbres des vergers ».

Victime – État natif, permanent et éternel du Palestinien.

Villepin – Postiche qui a eu naguère le désir de devenir perruque. Le fameux auteur de science-fiction Bossuet avait consacré un sermon à l’anticiper : « vanitas vanitatvm et omnia vanitas ».

Violence – « Nous n’avons pas d’autre choix que celui de la violence » : mode d’action glorieux et sacré auquel les autres forcent le musulman radical dans tous les cas de figure ; le pauvre, comme si ce n’était pas le choix qu’il avait fait au départ. Force impersonnelle qui s’empare du Moyen-Orient comme un phénomène naturel, surtout quand un groupe palestinien s’attaque à des civils israéliens. L'unique solution pour mettre un terme à « la violence » : des concessions israéliennes.

Virginité – État favori de la femme ; multipliée par 72. Récompense offerte dans l’au-delà. Auto-régénération permanente de certaines parties du corps, dont l’absence ici-bas provoque immanquablement le meurtre de la porteuse d’absence. Preuve du caractère progressiste des révolutionnaires arabes.

Voltaire (Réseau) – Groupement opposé au principe de non-contradiction.

Washington – Ville qui souffle le chaud et le froid.

Z – Lettre qui s’applique à peine au monde musulman.

mardi 2 septembre 2014

Pourquoi Israël perd les guerres militaires et médiatiques

par Daniel Greenfield

À intervalles réguliers, des hommes politiques désorientés et autres responsables dépassés organisent des conférences afin d’essayer de comprendre pourquoi la Hasbara ne réussit pas et pourquoi Israël ne parvient pas à faire entendre son point de vue. Comme toujours, on leur suggère de recourir davantage aux cabinets de conseil en relations publiques, de trouver des manières innovantes de faire passer leur message, d’utiliser l’Internet de façon plus astucieuse et, bien sûr, cette éternelle tarte à la crème : présenter une nouvelle image d’Israël. Naturellement, ils suivent ce conseil, mais avec pour seul résultat d’organiser une nouvelle conférence un an plus tard, afin d’essayer de comprendre pourquoi rien n’a changé.

La réponse est assez simple. Une opération de relations publiques pour se défendre, c’est comme une guerre défensive, ce n’est jamais efficace. Or, dans les relations publiques comme sur le champ de bataille, cela fait maintenant plusieurs décennies que les Israéliens sont sur la défensive. Résumé en une seule phrase, le message d’Israël donne ceci : « Nous n’avons rien fait de ce dont on nous accuse ». C’est le genre de message qu’on s’attend à entendre dans la bouche des accusés lors d’un procès pénal, et c’est le genre de message qui n’impressionne personne. Son seul effet est de susciter un débat sur la validité des accusations mêmes, soit l’équivalent, en termes de relations publiques, de ce qu’a été Stalingrad pour le front russe.

La récente affaire Aftonbladet [1] est l’exemple même d’un scénario démontrant que la stratégie défensive d’Israël en matière de relations publiques est vouée à l’échec, encore et toujours. Le tabloïd suédois Aftonbladet a publié un article prétendant que des soldats israéliens tuaient des Arabes palestiniens pour leur prendre leurs organes. Le gouvernement israélien a déclaré que cet article ne présentait aucune preuve, que rien de tel ne s’était jamais produit, et il a exigé un démenti du journal et sa condamnation par le gouvernement suédois. Le seul résultat qu’Israël ait obtenu a été de faire connaître au monde cette fausse allégation et de susciter ainsi un débat sur le point de savoir si les soldats israéliens tuaient ou non des Arabes palestiniens pour s’emparer de leurs organes. Il ne restait plus à l’auteur de l’article, ravi de sa notoriété toute fraîche, qu’à aller plus loin encore dans ses allégations [2] et à entreprendre une tournée dans le monde arabe. Quant aux propagandistes gauchistes, ils ne peuvent que rire de la tournure prise par les événements car, une fois de plus, Israël s’est fait pigeonner en entrant dans le jeu, perdu d’avance, qui consiste à s’expliquer publiquement en position défensive.

Toute guerre défensive est une réaction passive. Depuis vingt ou trente ans, Israël s’épuise à ne faire que réagir. Par réagir, je veux dire qu’Israël continue l’offensive. Durant la guerre des Six-Jours, Israël avait réagi au plan d’attaque de Nasser en le devançant et en passant à l’offensive. Résultat : Israël a connu son heure de gloire. Lors de la guerre du Kippour, Israël a attendu passivement, et il a failli être détruit.

Peu de pays peuvent se permettre de se limiter à réagir et à se défendre, et Israël moins que tout autre, car il est dépassé en nombre par des ennemis plus grands et plus nombreux qui peuvent l’avoir à l’usure en recourant simplement à la force brute. Et c’est exactement ce qui se passe, aussi bien dans les médias que sur le champ de bataille. La campagne de terrorisme planifiée, financée et menée d’abord par l’URSS, puis par le monde arabo-musulman, a laminé Israël, militairement et politiquement.

Les plus grandes ressources d’Israël étaient sa capacité d’innovation, sa mobilité et son génie, des qualités exploitables surtout dans une offensive. Mais Israël est resté sur la défensive, ne cessant de battre en retraite, d’abandonner le territoire physique et idéologique à ses ennemis, tout en se demandant combien il devait céder encore pour arrêter l’hémorragie, ce qui est précisément le type de réaction qui ne peut que l’acculer encore davantage à la défensive.

Israël veut une solution au conflit. C’est aussi ce que veulent ses ennemis, tant dans le monde musulman qu’à gauche et à l’extrême droite. Une solution finale. Chaque tentative d’Israël de proposer une solution n’a abouti qu’à le rapprocher de cette solution finale. Plus Israël a voulu montrer sa bonne volonté, plus il s’est trouvé acculé à la défensive. L’objectif des gouvernements israéliens successifs n’est plus d’être une grande nation ni une nation forte, mais d’être une nation qui plaise à tout le monde.

Le problème, c’est que « tout le monde », c’est un milliard de musulmans et un nombre important de gauchistes qui considèrent l’existence même d’Israël comme une offense à leurs convictions profondes. Et puis, il y a les intérêts commerciaux des Occidentaux, qui croient que les Arabes seraient bien plus aimables avec eux s’il n’y avait pas Israël au milieu. Et la Russie, qui entretient des guerres au Moyen-Orient comme un jardinier entretient ses fleurs. Enfin, il y a le reste du monde, qui n’est pas trop porté à embrasser la cause de perdants qui ne cessent de s’excuser d’exister et coupent leur pays en morceaux pour gagner la faveur des terroristes qui tentent de les faire disparaître de la surface de la terre.

Pour résumer le problème en termes simples, plus Israël se met sur la défensive, plus il s’affaiblit, non seulement sur le plan militaire, mais aussi sur le plan politique. Les conflits de réaction sont extrêmement épuisants. Ils obligent à veiller constamment à l’éventualité d’attaques, puis à s’efforcer de les contrer. Dans ce genre de scénario, l’avantage est toujours à l’attaquant, qui dispose de plus de temps pour préparer son offensive et de plus d’espace pour se retirer en cas d’échec.

Frapper et disparaître dans le désert, puis frapper à nouveau, telle était la stratégie classique de pillage des brigands arabes, parmi lesquels un charmant coupeur de têtes nommé Mahomet. Au temps du Mandat britannique, le général anglais Orde Wingate, qui devait jouer un grand rôle dans l’élaboration de la doctrine des futures forces de défense israéliennes, répondait à ces attaques en allant combattre l’ennemi avec de petites unités mobiles et rapides, afin de garder l’initiative de l’offensive.

Le passage suivant, tiré du site officiel consacré à Wingate, explique cela très bien :

Bien qu’impressionné par le dévouement et l’esprit de sacrifice qui régnaient au sein de la Haganah, Wingate était exaspéré par le caractère défensif des forces juives. Il se rendait compte qu’elles ne pourraient pas stopper la violence avec leurs tactiques défensives et leurs fortifications. Par sa politique de modération, la Haganah abandonnait l’initiative et la mobilité aux combattants arabes.

Les Britanniques essayaient de compenser cela par une défense active avec des opérations mobiles de ratissage et de frappe, et le maintien d’importantes positions statiques pour conserver un contrôle gouvernemental efficace. Des colonnes mobiles et des patrouilles étaient envoyées pour traquer les rebelles partout où ils se terraient. Les mouvements et les actions des Britanniques sont cependant devenus répétitifs et réguliers. Avec un ennemi souvent impossible à distinguer de sa base de civils et des troupes souvent stationnées près des zones arabes peuplées de civils, « il était difficile de garder secrètes des opérations menées dans un milieu largement hostile, si bien que l’élément de surprise était perdu ; en même temps, obtenir une information fiable sur l’ennemi était difficilement possible. »

À propos d’une importante intervention des forces britanniques, un responsable juif fit ce commentaire :

Ils franchissaient les collines et les vallées et apparaissaient finalement avec quelques pistolets turcs rouillés et quelques cartouches vides [...] Les bandits arabes n’avaient qu’à dissimuler leurs armes et se mêler à la population des villages. Non seulement la formidable armée britannique ne trouvait absolument rien, mais elle se discréditait et se ridiculisait aux yeux de toute la population.

En 1938, le général Archibald Wavell, commandant intérimaire des forces britanniques en Palestine, fut obligé de reconnaître que de telles actions, de même que les bombardements aériens, avaient seulement « un effet temporaire ».

Wingate envisageait de petites unités mobiles de volontaires triés sur le volet, qui combattraient de façon agressive et non conventionnelle :

Il n’existe qu’un moyen d’affronter cette situation : c’est de convaincre ces bandes qu’avec leurs raids crapuleux, ils ont toutes les chances de se retrouver face à une coalition étatique déterminée à les détruire, non par des échanges de coups de feu, tirés à distance, mais par un assaut physique avec des baïonnettes et des bombes.

La nouvelle unité devait porter la guerre chez l’ennemi, lui ôter l’initiative et le déstabiliser. Il s’agissait donc de créer dans leur esprit la conviction que les forces gouvernementales agiraient la nuit et sauraient les surprendre dans les villages ou dans la campagne.

Ce serait une force constituée de Britanniques et de Juifs agissant sous son commandement et se déplaçant principalement la nuit dans les zones de combats, forte des alliés de la nuit : la tromperie, la surprise, le choc.


Depuis, Israël a oublié les leçons de Wingate qui avaient permis à Tsahal de devenir cette force redoutable qu’elle était. Israël en est revenu aux fortifications et aux sentinelles... et au modèle des troupes d’assaut britanniques qui accomplissaient dans le désert des démonstrations de force aussi spectaculaires que totalement inutiles. Et cela est vrai non seulement d’Israël, mais également des États-Unis depuis 2004.

Avec des tactiques défensives, on ne peut pas gagner. On ne peut que perdre son sang. Et Israël perd cruellement son sang. Ce pays qui avait réussi Entebbé, qui était allé sauver des otages sur un autre continent, n’est même plus capable de sauver un seul de ses soldats retenu en captivité à l’intérieur de ses propres frontières. Ce pays, autrefois salué comme un symbole de résurrection, a été diabolisé dans le monde entier. Et le pire, dans tout cela, c’est qu’Israël est resté passif et a laissé faire.

Israël est trop petit pour pouvoir continuer de perdre son sang indéfiniment. Ses soldats et sa population n’en peuvent plus de devoir toujours être sur le qui-vive et attendre continuellement d’être attaqués. Ses citoyens et ses défenseurs dans le monde entier se lassent de devoir répondre à des accusations toujours plus grotesques. Cela ne peut pas durer éternellement. Les dirigeants israéliens l’ont compris, mais ils n’en ont pas tiré les bonnes leçons et ont décidé d’aller encore plus loin dans la défensive en négociant avec l’ennemi. Ils se sont trompés. Lourdement.

Pour survivre face à des ennemis plus grands que lui, un petit pays doit être prompt à l’attaque, il doit être craint, il doit jouer sur l’effet de surprise et cultiver sa réputation d’avoir des capacités surhumaines. Israël a été comme cela autrefois. Maintenant, il n’en reste plus rien. Mais s’il veut survivre, il faut qu’il retrouve toutes ces caractéristiques.

Le problème d’Israël, ce n’est pas le terrorisme mais la défensive. Israël possède la capacité de détruire toute organisation terroriste à l’intérieur de ses frontières en l’espace d’un mois. Israël n’a pas vraiment un problème de relations publiques. Son problème provient d’un conflit continuel avec des organisations terroristes qui ont de nombreux sympathisants à l’étranger. Qu’il détruise les organisations terroristes, qu’il reprenne le contrôle des territoires contestés, et ce problème de relations publiques ne sera plus qu’une fraction de ce qu’il était. Plus important : le problème perdra sa signification.

La guerre médiatique contre Israël, la guerre juridique et les diverses autres formes de guerre asymétrique nécessitent un investissement en ressources. Pour qu’il soit intéressant d’investir dans ces ressources, il faut que ce soit visiblement payant. Plus Israël reste sur la défensive, plus ses ennemis obtiennent des gains territoriaux et politiques, et plus ces tactiques semblent payantes. Inversons ce scénario, et ces ressources seront réinvesties ailleurs, faute de produire des résultats tangibles.

Il a été démontré que les techniques utilisées par Israël contre le terrorisme ne changeaient pas grand-chose à la manière dont il était diabolisé. Que les tanks israéliens fracassent l’enceinte d’Arafat, ou qu’Israël construise une clôture frontalière défensive et non-violente, il est toujours diabolisé de la même manière. Il en est ainsi parce que la diabolisation n’est pas une réponse morale à une politique particulière, mais un état d’hostilité permanent dirigé contre Israël pour soutenir les terroristes musulmans et marxistes. Le seul moyen de mettre fin à cette diabolisation consiste à supprimer sa motivation, c’est-à-dire à supprimer les terroristes.

Les accords d’Oslo n’ont nullement atténué la diabolisation d’Israël dans le monde. Au contraire, après une brève lune de miel, ils l’ont aggravée de façon significative. En effet, on se rapprochait du but recherché. C’est que plus Israël faisait de compromis, et plus sa position au plan international se détériorait. En faisant des compromis, Israël montrait sa faiblesse à ses ennemis comme à ses alliés, si bien qu’il encourageait les premiers et qu’il amenait les derniers à réévaluer sa capacité de survie. Plus Israël a été sur la défensive, plus le terrorisme et la diabolisation d’Israël sont devenus terribles. C’est tout à fait naturel. Quand on bat en retraite, le feu de l’ennemi n’en devient que plus nourri.

Pour beaucoup de Juifs, d’Israéliens et de sympathisants qui voient en Israël une nation luttant contre la terreur marxiste et islamiste, le problème semble impossible à résoudre. Politiquement et militairement, la situation est un nœud gordien, fait de complexités enchevêtrées. Il faudrait un Alexandre ou un Wingate pour trancher ce nœud. Les problèmes que rencontre Israël, sur le plan médiatique et sur le plan militaire, trouvent leur origine dans une stratégie défensive suite à laquelle le pays s’est retrouvé pris dans ce nœud gordien. Pour survivre, Israël doit reprendre l’offensive, trancher le nœud et assurer son propre salut, ou périr étouffé par ce nœud dans lequel ses ennemis l’ont enserré.

Daniel Greenfield

© 2009 Sultan Knish
© 2009 Marcoroz pour la traduction


Notes d’upjf.org :
[1] Sur ce  « blood libel » à la suédoise, voir : Donald Boström, « On vole nos fils pour prendre leurs organes » (http://www.upjf.org/detail.do?noArticle=17014&noCat=109&id_key=109) (25 août 2009) ; M. Macina, « L’ ‘aftonbladette’ comme Boström, recette pour criminaliser, à l’ancienne, les Israéliens » (http://www.upjf.org/detail.do?noArticle=17018&noCat=109&id_key=109) (même date).
[2] Voir : « Donald Boström récidive : ‘Le vol d'organes par l'armée israélienne dépasse les 1000’ » (http://www.upjf.org/detail.do?noArticle=17131&noCat=109&id_key=109).
Source : http://www.upjf.org/actualitees-upjf/article-17361-145-7-israel-perd-guerres-militaires-mediatiques-daniel-greenfield.html#

Israël, la corde au cou

Par Daniel Greenfield

On est en train de pendre Israël publiquement sur un gibet érigé par l’ONU, avec une corde joyeusement fournie par le monde musulman. Cependant, les bourreaux sont principalement les Occidentaux, qui croient encore que la mort d’une unique victime permettra d’apaiser la foule musulmane lyncheuse qui est sur le pas de leur porte.

Quand vous êtes sur le point d’être pendu, il y a trois choses que vous pouvez faire. Vous pouvez marcher fièrement, déclamer une ou deux paroles glorieuses afin que votre supplice soit inscrit dans la mémoire et dans l’Histoire, puis, vous laisser pendre. Les Juifs ont une longue expérience de ce genre de martyre.

Une autre possibilité est de plaider votre cause d’un bout à l’autre du chemin menant à la potence, affirmer qu’il y a erreur, que votre affaire n’a pas été jugée de façon correcte, supplier qu’on vous écoute et que l’on fasse quelque chose. Cette méthode aussi aboutit à la pendaison. Mais c’est là la pendaison d’un esclave, sans une once de dignité. Un homme qui meurt en suppliant ses assassins, et qui s’en remet à l’honnêteté de menteurs et d’hypocrites – dont les crimes sont tels, que les pires méfaits du condamné sont des vertus en comparaison –, un tel homme n’est qu’un misérable pleutre.

En réalité, quand on vous passe la corde au cou, il n’y a qu’une chose que vous puissiez faire : résister. Le principe du nœud coulant est qu’il vous serre le cou jusqu’à vous priver d’air, ou jusqu’à vous briser la nuque. En résistant au resserrement du nœud, il est possible de survivre. Au contraire, si vous respectez toute la procédure, si vous vous laissez lier les mains dans le dos et passer la corde au cou tout en gardant confiance dans le système, votre mort est inévitable.

Cela fait dix-sept ans qu’Israël marche vers la potence. Ses dirigeants l’y ont conduit à l’aide d’un anneau passé dans le nez, l’anneau des garanties internationales. Son peuple s’y est laissé mener en refusant de voir ce qui l’attendait, alors même qu’on nettoyait la chaussée du sang répandu. Chaque tentative de parvenir à une solution pacifique, chaque concession et chaque marque de bonne volonté ne faisaient que resserrer les liens autour de ses poignets et le nœud autour de son cou.

C’est que chacune des concessions qu’Israël a faites n’a eu pour résultat que de réduire non seulement sa capacité de se défendre, mais même sa capacité de faire des choses aussi élémentaires que construire des logements résidentiels dans la capitale de sa propre nation. Chaque geste qu’a fait Israël, chaque accord qu’il a signé, l’ont enfermé dans une situation toujours plus contraignante, et sans jamais amener la moindre paix. Le seul résultat a toujours été de placer la barre plus haut pour la série de concessions exigées par l’ennemi, par ses auxiliaires et par ses complices, lors de la prochaine phase des négociations.

Ce n’est pas un processus de paix, et ce n’en a jamais été un. C’est un lynchage public. C’est le lynchage d’un pays dont le seul crime réel est d’exister, son existence constituant une offense pour le fanatisme religieux et les préjugés d’un milliard de musulmans qui contrôlent une grande partie des ressources mondiales de pétrole, et dont les adeptes sont prêts à se déchaîner et à tuer dans les rues de pratiquement toutes les grandes villes du monde, à la plus légère offense.

Ce lynchage a commencé par un procès dans lequel l’assassin portait un beau costume tandis que sa victime était au banc des accusés, revêtue d’une combinaison orange [NdT – uniforme des condamnés]. Tous les jours que dura ce procès, l’assassin avait toute latitude de quitter le prétoire et de tuer à nouveau, et chaque soir, quand il y revenait, le juge et les jurés faisaient mine de ne pas voir ses mains sanglantes. Et si la victime osait attirer l’attention sur ces mains couvertes de sang, on la réduisait au silence en affirmant que ces crimes étaient aussi de sa faute. N’avait-elle pas provoqué l’assassin, ne l’avait-elle pas incité à les commettre ?

À présent, le procès se termine. La comédie se dénoue, et l’on voit que tout cela n’avait rien à voir avec la paix. De cela, nous pouvons remercier le Hamas et Obama. Au dernier round, les choses ne sont que trop évidentes. C’est la réparation de cette « erreur » par laquelle la plus ancienne et la plus persécutée des minorités du Moyen-Orient a pu soustraire un court moment son pays à la tyrannie des califes et des sultans, pour que ses membres, persécutés à l’est comme à l’ouest, au sud comme au nord, aient une patrie. Cette erreur.

Cette année même où le régime iranien viole et assassine les contestataires à la suite d’une élection volée ; cette année où la Chine et la Corée du Nord continuent de torturer et d’assassiner les opposants politiques ; cette année où l’Arabie Saoudite et Dubaï continuent à exploiter des esclaves asiatiques, et où Chavez, au Venezuela, continue de supprimer les médias indépendants et de faire incarcérer les opposants ; cette année où la Turquie continue de détenir des milliers de prisonniers politiques kurdes tout en occupant Chypre ; cette année où la Russie continue de démanteler la démocratie et d’assassiner les journalistes ; où le Soudan continue de perpétrer un génocide, et où le reste du monde émet des reproches, mais continue de vaquer à ses affaires habituelles : cette année, c’est Israël qui est le principal coupable, pour des actes aussi lâches que d’avoir peut-être assassiné un chef terroriste du Hamas à Dubaï, ou d’avoir intercepté une flottille qui apportait de l’aide et du renfort au Hamas. Tous les pays, y compris ceux de la liste qui précède, brandissent leurs condamnations et exigent qu’Israël rende des comptes. Des comptes pour quoi ? Pour avoir refusé de se laisser lyncher.

Chaque fois qu’Israël s’efforce d’être arrangeant, il ne fait que se rapprocher du gibet. Il permet que le nœud se resserre autour de son cou. Et chaque fois que cela se produit, il doit lutter plus durement encore pour pouvoir respirer. À la fin, si cela continue, il ne pourra plus respirer du tout. Il ne sera plus qu’une triste silhouette se balançant désespérément sous le vent chaud du désert, tandis que les cris « Itbah al-Yahoud » [NdT – Mort aux Juifs] retentiront parmi les décombres des villes et des jardins de Jérusalem, de Haïfa, de Tel-Aviv et d’Ariel.

Ce n’est pas en étant conciliant face à une foule de lyncheurs qu’Israël pourra survivre, mais seulement en ayant le courage de l’affronter. Quand une communauté internationale, sur l’injonction de la foule musulmane des lyncheurs, dicte les conditions de la survie d’Israël, il faut que celui-ci élargisse le champ en les faisant passer de l’autre côté. S’ils veulent reconnaître ces terroristes, tuons ces terroristes. S’ils veulent briser le blocus de Gaza, reprenons Gaza. S’ils veulent créer de façon unilatérale un État palestinien, annexons ces territoires. La conciliation, c’est le nœud coulant. L’affrontement, c’est la liberté de respirer. Chaque fois qu’Israël bat en retraite, on le condamne pour cela. Quand il progresse, il est aussi condamné, mais il étend sa liberté d’action.

Le monde entier condamnera toujours Israël, quelles que soient ses intentions. Cependant, comme toute forme d’insulte, ces condamnations ne font que prendre de l’ampleur quand Israël se laisse dicter ce qu’il doit faire. Israël est condamné non pas pour ce qu’il fait, mais en raison de la convergence de trois tendances maladives qui sont le fanatisme islamique, la gauche radicale et une attitude de dhimmi à l’échelon international. Un tel mouvement de haine ne peut pas être défait. Il ne peut qu’être ignoré.

Quand vous écoutez les menaces et les quolibets de ceux qui vous haïssent, vous leur permettez d’exercer un pouvoir sur vous. Si vous essayez d’adopter une attitude plus conciliante pour gagner leurs faveurs, cela ne peut qu’accroître leur haine débordante. En effet, ce qu’ils haïssent, ce n’est pas votre attitude, c’est vous. En leur montrant votre faiblesse, vous les invitez à vous attaquer. En donnant à vos ennemis du pouvoir sur vous, vous ne pouvez réussir qu’à les rendre impatients de profiter de votre vulnérabilité. En continuant de la sorte, vous vous condamnez à devenir un esclave ou un cadavre : un esclave s’ils voient une utilité à vous garder vivant, un cadavre dans le cas contraire. Dans un cas comme dans l’autre, vous mettez la tête dans le nœud coulant qu’ils vous ont préparé.

Israël ne peut pas continuer dans cette voie. Aucun pays ne pourrait le faire longtemps. Et cependant, c’est ce qu’il fait. Israël avance vers la potence tout en dénonçant une terrible erreur. Mais il n’y a pas d’erreur. Pas du tout. Les exécuteurs acquiescent aimablement et promettent de vérifier, tout en lui liant les mains dans le dos. C’est une comédie et tout le monde le sait, sauf le plus idiot des lyncheurs et sauf le condamné.

Cependant, comme le condamné qui refuse qu’on lui bande les yeux avant l’exécution, nous continuons de nous entendre dire que nous devons éviter de faire des remous. Allons-y tranquillement. Respirons profondément. Bientôt, tout cela sera fini. Si nous résistons, qu’est-ce que le monde va dire ? Ce qu’il est en train de dire, précisément. Que nous sommes les gêneurs, les trouble-fête à l’origine de tous les problèmes que connaissent les pays du Moyen-Orient, le ver dans la ravissante pomme bien saine des dictatures du monde musulman.

Toutes les menaces qui ont pu voir le jour sont apparues lorsque Israël a fait des concessions, et non lorsqu’il a refusé d’en faire. À chaque fois qu’Israël a choisi la voie de la moralité, ses ennemis lui ont préparé des coups bas. Il est plus que temps de se réveiller et d’en tirer quelques leçons. La corde est tendue, et le pays suffoque. La dernière bouffée d’air, c’était Jérusalem. La prochaine, ce sera la Galilée. Et ensuite ? Combien de bouffées d’air pourrons-nous encore inspirer avant de succomber ?

Avant Oslo, Israël était menacé d’attaques terroristes s’il ne se soumettait pas. Il s’est soumis, et les attaques terroristes ont décuplé. Et s’il n’allait pas plus loin dans les négociations, il était menacé d’isolement au niveau international. Il a négocié et il a cédé, et il ne s’en est pas moins retrouvé isolé. Il a été menacé de boycotts, et il a cédé, et il y a quand même eu des boycotts. Aujourd’hui, la menace porte sur la reconnaissance unilatérale d’un État palestinien. Celle-ci sera suivie d’une solution sous forme d’un État unique, puis d’une intervention de la communauté internationale. La corde, la potence, tout est là. Qui peut encore croire que tout cela sera épargné à Israël s’il accorde à Abbas et à ses petits copains terroristes leur propre État officiel avec Jérusalem pour capitale ?

Jusqu’à présent, aucun compromis n’a été probant, ce qui signifie qu’aucun compromis ne le sera. Un processus dans lequel une des deux parties ne cesse de faire des compromis tandis que l’autre ne cesse de menacer et de prendre, ce n’est pas un processus mais un hold-up. Quand un homme vous menace avec une arme, vous pouvez croire qu’il est possible de le contenter. S’il recommence encore et encore, ce n’est plus une menace mais un processus. Israël est pris dans ce processus, ou plutôt, il en est le jouet. À la fin de ce processus, c’est la mort. Si vous ne portez votre attention que sur l’arme, et pas sur le processus, vous allez continuer de céder, jusqu’à ce que vous ayez cédé votre maison, votre femme et vos enfants, jusqu’à ce que votre vie soit le seul bien qui vous reste. Ensuite, ce seul bien, vous le perdrez aussi. C’est la nature du processus. Pour survivre, il faut voir non pas l’arme seulement, mais le processus dont elle fait partie.

L’expérience de ces derniers mois aurait dû servir enfin de leçon. Le triste constat est que, bien qu’Israël se soit retiré de Gaza, qu’il ait laissé le Hamas en prendre le contrôle et qu’il n’ait rien fait d’autre qu’empêcher le Hamas de disposer d’un libre accès depuis l’extérieur, le monde hurle comme si Israël avait semé la mort d’un bout à l’autre du pays, comme l’ont fait le Soudan, l’Iran et d’autres pays membres, ou anciennement membres de la Commission des droits de l’homme des Nations-unies. Voilà la justice. C’est un lynchage. Et comment réagit Netanyahou ? Comme pratiquement tous les autres dirigeants israéliens avant lui : il cède sur le blocus. Une petite concession pour calmer les lyncheurs. Ça va marcher, n’est-ce pas ? Non ?

Ce n’est plus de négociations qu’il s’agit. Ce n’est pas non plus de discuter sérieusement d’un État. C’est le monde entier qui s’élève comme une seule voix pour défendre les droits d’une organisation génocidaire financée par Mahmoud Ahmadinejad, et dont la charte dit ceci : « L’Heure [de la rédemption] ne viendra pas avant que les musulmans ne combattent les Juifs. Le Juif se cachera derrière les pierres et les arbres, qui diront : Ô Musulman, un Juif se cache derrière moi, viens le tuer. » Les faux-semblants, c’est fini. Ce n’est pas du tout de paix qu’il s’agit, mais de mort. Ce sont des lyncheurs. Certains sont là de leur propre initiative. D’autres pensent qu’ils n’ont pas le choix. Ils croient qu’une seule mise à mort leur vaudra la tolérance du Dar al-Islam.

Voilà à quoi ressemble un nœud coulant. Voilà le gibet. Les mains attachées, Israël perd sa capacité de se défendre. À mesure que le nœud se resserre, Israël meurt. Ce n’est qu’en résistant au nœud qu’il pourra survivre. Ce n’est qu’en luttant pour se délier les mains qu’il pourra résister. Capituler, c’est mourir. Et quand Israël sera mort, ses bourreaux seront les suivants sur la liste. En effet, le lynchage ne fait que commencer. La mort ne fait que stimuler l’appétit des lyncheurs. Le sang n’apaise pas leur fringale, il l’intensifie. Et si on ne les arrête pas, ils répandront le sang partout dans le monde. Mais le nœud serre déjà. Un peu d’air seulement passe encore. Avec cet air, qu’allons-nous faire ? Crier justice, ou lutter de toutes nos forces pour desserrer le nœud ? Pour l’instant, nous avons encore le choix. Quand le nœud aura fait son œuvre, il sera trop tard.

Daniel Greenfield

© 2010 – Sultan Knish (Daniel Greenfield).
© 2010 – Marcoroz pour la traduction.

Texte original : The Noose Around Israel’s Neck, 16 juin 2010. Mis en ligne le 17 juin 2010 par Menahem Macina sur le site http://www.france-israel.org/

Quand National Geographic se fait le relais d'une propagande anti-chrétienne, anti-américaine et anti-israélienne

par Phyllis Chesler



Article paru sur le site Pajamas Media le 18 mai 2009

Les menaçantes manifestations de rue contre Israël, les résolutions anti-israéliennes rageuses de l’ONU, les appels obsessionnels au boycott d’Israël dans les universités occidentales, la succession incessante des gros titres condamnant Israël dans les médias du monde entier font maintenant partie d’un train-train habituel auquel participent surtout les jeunes et les fanatiques. La plupart des citoyens y font à peine attention. Ils se préoccupent plutôt de leurs emplois, de leurs prestations sociales, des frais de scolarité de leurs enfants – ou bien de l’ascension et de la disgrâce des stars dont la vie décadente les distrait de leurs propres petites misères ordinaires.

Ce qui m’inquiète davantage, ce sont les spectacles qui influencent insidieusement et inexorablement l’opinion publique, les films qui présentent les dictateurs et les terroristes arabes sous des traits séduisants et qui diabolisent les soldats, les « colons » et les hommes politiques israéliens. Progressivement, de façon presque imperceptible, l’homme de la rue a ainsi fini par croire que le monde musulman est pacifique, accueillant et sûr, que ses aspects « rudes » s’expliquent par le fait qu’il s’agit de peuples ayant été opprimés par les Européens, que le terrorisme islamique a sans doute été provoqué par l’invasion de l’Afghanistan, de l’Irak et du Pakistan par les États-Unis, qu’une grande partie de tout cela est la faute d’Israël – ou plus exactement, que la plupart de ces problèmes pourraient être résolus aujourd’hui si seulement l’Amérique sacrifiait Israël au nom de la paix mondiale et de sa propre survie.

Prenons le fameux magazine National Geographic, qui fait la promotion de la protection de la planète et qui revendique près de huit millions de lecteurs. Par suite d’un abonnement cadeau, je le reçois régulièrement. Parfois je l’ouvre, souvent je ne l’ouvre pas. Tant de belles photos brillantes, si peu de temps. Mais le dernier numéro a attiré tout de suite mon attention, à cause du titre en couverture « L’Exode chrétien de la Terre Sainte ». Par exemple, me suis-je dit, ce magazine ami des animaux a « compris un truc » ! Un espoir s’éveillant en moi, je suis allée lire l’article intitulé « Les fidèles oubliés : les chrétiens arabes ».

Voici ce que dit cet article : pour l’essentiel, il rend les croisés, les chrétiens américains et Israël (!) responsables de la persécution et de la disparition des chrétiens arabes au Proche-Orient. Je n’aurais pas pu l’inventer. Les mensonges, les omissions, le parti-pris, tantôt insidieux tantôt manifestes, y sont stupéfiants. Par exemple, cet article, rédigé par Don Belt, n’explique pas pourquoi il y a eu des croisades – à savoir, pour empêcher que les Arabes chrétiens soient assassinés ou convertis de force par les musulmans. Toujours est-il que selon Belt, « l’ironie est que c’est pendant les croisades (1095-1291) que les chrétiens arabes, assassinés par les croisés en même temps que les musulmans et pris entre les tirs croisés de l’Islam et de l’Occident chrétien, ont commencé ce long et progressif déclin vers le statut de minorité. »

Là, il y a quelque chose qui ne va pas. Comment Belt en arrive-t-il à occulter la conquête arabo-musulmane d’un Orient chrétien et juif ? Selon l’éminente spécialiste Bat Ye’or, par exemple (citée par Andrew Bostom dans son excellent ouvrage The Legacy of Jihad),

« Abou Bakr entreprit l’invasion de la Syrie (Syro-Palestine) que Mohammed avait déjà envisagée [...] la région de Gaza tout entière, jusqu’à Césarée, fut mise à sac et dévastée durant la campagne de 634. Quatre mille paysans juifs, chrétiens et samaritains qui tentaient de défendre leurs terres furent massacrés. Les villages du Néguev furent pillés par Amr B. al As […] dans son sermon de Noël de l’an 634, le patriarche de Jérusalem, Sophronius, se plaignit de l’impossibilité de se rendre en pèlerinage à Bethlehem […] Sophronius, dans son sermon du jour de l’Épiphanie de l’an 636, déplora la destruction des églises et des monastères, le pillage des villes, les champs dévastés […] des milliers de gens périrent en 639, victimes de la famine provoquée par ces destructions. Selon le chroniqueur musulman Baladhuri (m. en 892 ap. J-C), 40 000 Juifs vivaient dans la seule ville de Césarée au temps de la conquête arabe, après laquelle toute trace d’eux fut perdue. »

Se fondant sur des sources savantes, Bostom raconte de façon méthodique et exhaustive le pillage systématique, par les musulmans arabes, de l’ensemble du Proche-Orient accompagné de l’asservissement et de l’assassinat des chrétiens et des Juifs. Ce que Don Belt oublie de mentionner, même de façon subsidiaire, c’est que la persécution des chrétiens par les musulmans arabes pendant plus de quatre siècles est précisément ce qui a entraîné les croisades.

Certes, certains califes se montrèrent parfois cléments envers leurs populations dhimmies ; un gouverneur égyptien accorda l’asile au grand savant et philosophe juif Maïmonide, lequel n’en fuyait pas moins les musulmans d’Espagne. Maïmonide devint son médecin particulier. Le Sultan turc accorda l’asile à Donna Gracia HaNasi, cette femme fabuleusement riche qui fuyait les persécutions perpétrées par les catholiques en Espagne et au Portugal. Mais pour l’essentiel, les Juifs menèrent une existence extrêmement misérable et précaire et ils furent régulièrement assassinés, emprisonnés et rançonnés ou exilés et virent leurs biens confisqués. La plus grande histoire de réfugiés du Proche-Orient, jamais racontée à ce jour, est celle des Juifs des pays arabes fuyant les persécutions dont ils étaient victimes de la part des musulman.

Aujourd’hui même [le 18 mai 2009], M. Naguib Gibraeel, président de l’Union égyptienne de l’Organisation des droits de l’Homme (EUHRO), a écrit à la première dame d’Égypte pour exiger une intervention d’urgence « afin de sauver les chrétiens d’Égypte de l’islamisation forcée ».

Mais continuons. Après avoir reproché aux croisés (!) d’avoir assassiné les Arabes chrétiens par mégarde, Belt poursuit en accusant l’Israël actuel (!) de persécuter les chrétiens. Sans jamais mentionner le fait que les terroristes palestiniens aient pris l’habitude de transformer les églises les plus sacrées en W.-C., d’y entreposer des armes et d’y séquestrer des otages, Belt cite un chrétien arabe de Bethléem attribuant la responsabilité de ses malheurs au « mur géant [israélien] » et à une bureaucratie israélienne lui interdisant de vivre avec sa femme, citoyenne israélienne, à Jérusalem.

Cela ressemble à l’apartheid en Afrique du Sud, non ? Ce qui est totalement occulté, c’est l’épouvantable réalité du terrorisme et des fabriques de propagande et d’incitation à la haine qui existent dans les villes et les villages de toute la Judée-Samarie – des villes et des villages qui sont entièrement « judenrein ». Les Juifs ne peuvent pas s’y rendre alors même qu’ils y ont des lieux saints et les chrétiens ne peuvent plus se rendre sans risque sur les leurs, ces lieux de culte étant sous domination musulmane. Ce n’est donc que pour des raisons de sécurité que les autorités israéliennes, si décriées, imposent des restrictions aux voyageurs. Ces restrictions n’ont rien à voir avec la couleur de peau ni avec la religion. Le gouvernement israélien a d’ailleurs laissé au Waqf islamique le contrôle total du Mont du Temple et du Dôme du Rocher à Jérusalem. Aucun gouvernement arabe ni palestinien n’a jamais laissé aux chrétiens ni aux juifs le contrôle total des lieux saints chrétiens et juifs. Au contraire, ils ont pillé et détruit ces lieux, ils ont parfois construit des mosquées par-dessus, ils ont interdit aux chrétiens et aux juifs de prier dans les ruines et dans les bâtiments laissés intacts, ou leur ont parfois permis d’y prier mais à leurs risques et périls.

Les autorités israéliennes privent-elles d’eau, réellement, un quartier arabe chrétien ? D’après mes sources, il n’existe même pas de quartier arabe chrétien à Jérusalem et l’eau n’y est jamais coupée pour être redirigée vers « les implantations » : qu’est-ce donc que cet appel au meurtre auquel Belt se livre ? Bien sûr, selon l’informateur de Belt, ces barbares d’Israéliens couperaient l’eau exprès le dimanche de Pâques dans un secteur non précisé afin que « Marc » (ce n’est pas son vrai nom, mais l’information qu’il donne n’est pas davantage vraie) ne puisse pas laver sa voiture avant d’emmener sa famille à l’église.

Après les croisés et les Israéliens, le troisième groupe que Belt rend responsable de la disparition des chrétiens arabes de la Terre Sainte, ce sont… les chrétiens américains ! Belt cite Razek Siriani, qui travaille pour le Conseil des Églises du Moyen-Orient à Alep, en Syrie.

Voici ce que déclare Siriani, (sous la contrainte, pourrais-je ajouter) :

« Nous sommes complètement dépassés et submergés de protestations, déclare-t-il. Les chrétiens occidentaux ont aggravé la situation », affirme-t-il, se faisant l’écho d’un sentiment exprimé par un bon nombre de chrétiens arabes. « C’est à cause de ce que les chrétiens en Occident, menés par les États-Unis, font en Orient », ajoute-t-il, dénonçant les guerres en Irak et en Afghanistan, le soutien américain à Israël et les menaces de « changement de régime » de l’administration Bush. « Pour beaucoup de musulmans, et surtout pour les radicaux, cela ressemble à une répétition des croisades partout, à une guerre contre l’islam menée par la chrétienté. Du fait que nous sommes chrétiens, ils nous voient aussi comme leur ennemi. Nous sommes coupables par association. »

Apparemment, aussi bien Don Belt que Razek Siriani semblent totalement ignorer que dans ces régions, le djihad, le génocide et l’apartheid religieux ont toujours été la spécialité de l’islam et la marque d’un impérialisme musulman caractérisé par l’esclavage, le vol et le pillage.

Belt trouve donc le moyen de condamner les croisés, puis les Israéliens, puis les chrétiens américains qui sont pro-israéliens et qui, de façon bien compréhensible, seraient considérés par les musulmans, gens tout à fait pacifiques et amicaux, comme les nouveaux croisés. Belt va plus loin. Il rend les chrétiens libanais, qui se sont défendus contre les gangsters et terroristes palestiniens, responsables de la recrudescence des attitudes antichrétiennes dans le monde musulman. Il présente les chrétiens libanais comme de dangereux hommes en armes, or on ne voit aucune photo des hommes du Hezbollah et de l’OLP, bien mieux armés encore et ô combien plus dangereux, qui ont terrorisé le Liban et qui l’ont occupé.

Belt va plus loin encore : il nous montre une foule de fidèles chrétiens rassemblés le dimanche de Pâques à Jérusalem, à l’Église de Toutes les Nations, près du jardin de Gethsémani, en train de piétiner quasiment Nadia, une mère chrétienne arabe israélienne (la femme de « Marc ») et son bébé dans sa poussette, comme des barbares. Ces pèlerins étrangers (venus d’Europe, des États-Unis, d’Amérique du Sud et d’Afrique) n’ont tout simplement pas vu qu’il y avait un bébé dans une poussette et ils se sont mis à se pousser avec acharnement vers ce qu’ils croyaient être un espace laissé vacant. Quand Nadia a tenté de se sortir de là, ces mêmes affreux chrétiens « n’ont pas su réagir en voyant cette frêle femme arabe se diriger dans la mauvaise direction […] » Nadia s’exclame : « Vous voyez comment c’est ? […] c’est chez nous. Et c’est comme si nous n’existions même pas. »

Est-ce que ni Belt ni Nadia n’ont jamais entendu parler de la façon dont les pèlerins musulmans piétinent à mort leurs semblables quand ils tournent autour de la Kaaba, à la Mecque ? Pourquoi ce quasi piétinement impliquerait-il un complot chrétien ou israélien ?

Quels sont les seuls à ne pas être « accusés » ni rendus responsables, ou si peu, de la persécution des chrétiens hier et aujourd’hui, une persécution ayant provoqué une diminution considérable du nombre de chrétiens au Moyen-Orient ?

Les musulmans, bien sûr, qui selon Belt auraient toujours vécu en paix avec les chrétiens et les juifs au Moyen-Orient. Belt nous montre même des scènes touchantes de musulmans priant sur des lieux de pèlerinage chrétiens pour que se produisent des miracles. En Syrie, Belt cite une mère, Miriam, dont la famille « était chrétienne » (on se demande pourquoi ils se sont convertis) et qui, aujourd’hui, déclare : « Je crois en les prophètes : musulmans, juifs et chrétiens. Je crois en Marie, je suis venue ici pour que mon fils guérisse. » Belt présente les conversions forcées à l’islam comme des choix anodins et libres, pour des raisons en partie économiques et souvent « pour avoir un lien plus personnel avec Dieu » par opposition à un lien possible uniquement via une médiation en raison des « hiérarchies oppressives de l’Église byzantine. »

Le magazine National Geographic serait-il passé sous la dépendance juridique ou financière de l’Arabie saoudite ou de l’Iran ? Je me pose cette question parce que, de façon frappante, sa ligne politique en ce qui concerne le Moyen-Orient semble similaire à celle de ces deux régimes.

Alors, vais-je adresser un courrier de protestation à National Geographic ? Non, car CAMERA (Committee for Accuracy in Middle East Reporting in America) s’en charge depuis 1996. Je ne le savais pas, mais ayant lu l’article de Belt, j’ai commencé à rechercher les articles que National Geographic avait déjà publiés sur le Moyen-Orient. J’ai ainsi appris que CAMERA avait analysé les partis-pris de ce magazine et avait déjà demandé à ses responsables de reconnaître que leurs travaux étaient incorrects, faux, très tendancieux et carrément bourrés de mensonges. CAMERA leur a indiqué les articles et les passages en question, et à chaque fois, ils ont maintenu leur version des faits et ont refusé d’y apporter le moindre changement, de se remettre un tant soit peu en question, de s’excuser et d’écrire des articles ne comportant pas un parti-pris anti-israélien flagrant.

Toutefois, j’espère que mes lecteurs, avant de renoncer à leur abonnement, écriront au magazine pour protester contre ces appels au meurtre et contre cet article incroyablement anti-américain, antichrétien et anti-israélien de Belt.

Un courrier peut être envoyé à l’adresse suivante :

Chris Johns, Editor in Chief, National Geographic, 711 5th Ave. New York, NY 10022, États-Unis
ngsforum@ngm.com

Phyllis Chesler est professeur émérite en Psychologie, en Etudes Féminines et en Psychothérapie à la City University of New York, expert près les tribunaux et auteur d'une douzaine d'ouvrages dont le best-seller mondial Les femmes et la folie (Payot, 1975, rééd. 2006) et Le nouvel antisémitisme (Eska, 2005).

Avec l'aimable autorisation de l'auteur


© 2009 - Phyllis Chesler
© 2009 - Marcoroz pour la traduction