jeudi 21 août 2014

Les civils innocents et la logique du Djihad

par Yashiko Sagamori

Dans le conflit qui se déroule actuellement entre le monde musulman et la civilisation, n’avez-vous jamais pensé que les musulmans se comportaient d’une manière bien plus logique que l’Occident ?

Supposons que je sois persuadée que vous occupez illégalement, mettons, une île qui m’appartient de droit : j’enverrais alors des troupes sur cette île pour éliminer toute résistance que votre armée pourrait m’opposer et rétablir ma souveraineté sur ce morceau de terre. Dans un tel conflit, je n’aurais absolument pas besoin de prendre pour cible des civils : par quel angle qu’on le considère, ce serait non seulement immoral mais totalement contre-productif par rapport à mes objectifs.

Le djihad, en revanche, n’a rien à voir avec des territoires. Ce qui est visé, c’est un mode de vie. Si je voulais détruire votre mode de vie, m’en prendre à vos installations militaires serait passablement futile – surtout si votre puissance militaire est un milliard de fois plus grande que tout ce dont je pourrais jamais rêver. Or, votre armée, quelle que soit sa puissance, ne représente qu’une part infime de votre mode de vie. Faire sauter un immeuble de bureaux rempli de « civils innocents » sert ma cause bien davantage et de façon bien plus convaincante (surtout si je peux penser que vous allez vous remettre vous-même en question au lieu de m’exterminer une fois pour toutes comme vous seriez parfaitement capable de le faire) que tuer le même nombre de soldats, précisément parce que ces civils représentent la partie la plus importante et la plus irremplaçable du mode de vie que j’essaie de détruire. Leur « innocence » ne veut rien dire. Ce terme n’est qu’un euphémisme absurde pour désigner leur absurde inaptitude à se défendre eux-mêmes. Réfléchissez-y : comment un infidèle pourrait-il être innocent ? Un infidèle innocent, n’est-ce pas une contradiction dans les termes ?

Si vous pensez que je suis sarcastique, relisez le paragraphe qui précède : je suis simplement en train d’essayer d’expliquer que la mentalité de l’ennemi est mieux adaptée au conflit que la nôtre.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, alors que la survie même de notre civilisation était en jeu (pourtant pas de façon aussi critique qu’aujourd’hui), les Américains ont traité les civils ennemis de façon plus raisonnable que ce que notre moralité actuelle impotente et défaitiste nous dicte. Hiroshima et Nagasaki ont été anéanties avec la plus grande partie de leur population cent pour cent civile, malgré l’absence de toute installation militaire dans chacune de ces deux agglomérations. C’est ce qui a entraîné la capitulation du Japon. Les vies d’environ un million de soldats américains ont ainsi été épargnées, et avec elles, probablement quatre à cinq fois plus de Japonais, pour la plupart des civils. Conclusion : le Japon n’aurait pas dû mettre les États-Unis dans une situation telle que même un geste humanitaire devenait si meurtrier pour les Japonais.

Depuis quelque temps, Israël se retrouve condamné quotidiennement pour avoir tué des « civils » palestiniens. Or, rien ne peut être plus absurde si l’on considère que le « peuple palestinien » n’existait même pas avant les lendemains de la guerre des Six-jours, quand ce honteux abus de langage a été choisi pour nommer l’organisation terroriste la plus vaste et la plus prospère de l’Histoire. Un Arabe sur le glorieux chemin du « martyr » reste un civil désarmé jusqu’à ce qu’il s’attache des explosifs sur le corps. Ceux qui organisent des attentats terroristes sont considérés comme des civils désarmés tant que leur appartenance à une organisation terroriste n’est pas prouvée, de préférence devant un tribunal. Les femmes qui ont leurré treize soldats israéliens et les ont attirés dans un piège mortel à Jénine étaient des civils parfaitement désarmés. Louis Farrakhan et son armée sont considérés comme des civils désarmés. Les mosquées, ces avant-postes du djihad éparpillés à travers l’Europe et l’Amérique, sont considérées comme intouchables en tant qu’institutions religieuses.

Au passage, une pratique religieuse qui exigerait des sacrifices d’animaux provoquerait très certainement des protestations dans tout le pays et finirait par être déclarée hors-la-loi. Pourtant, cette religion qui exige des sacrifices humains à l’échelle du globe – la conversion, l’asservissement ou l’extermination de tout « infidèle » partout dans le monde – est considérée respectueusement comme une religion « monothéiste » et « abrahamique ». En réalité, c’est Satan en personne essayant maladroitement de se travestir en saint.

Tant que nous n’aurons pas commencé à traiter l’islam de la même manière que nous avons traité le nazisme, nous sommes promis à la destruction. Je ne suis pas en train d’appeler à un génocide contre les musulmans : notre victoire décisive dans la Seconde Guerre mondiale, nous l’avons obtenue sans exterminer les Allemands. Ce que nous avons exterminé, c’est le nazisme. Aujourd’hui, nous n’avons pas d’autre choix que d’exterminer l’idéologie la plus meurtrière qui ait jamais existé : l’islam.

Entre le monde actuel et la situation au début de la Seconde Guerre mondiale, je vois un certain nombre de ressemblances. À l’unique exception de la Grande-Bretagne, pas un seul gouvernement n’avait tenté de s’opposer à Hitler. Si Hitler n’avait pas trahi Staline, l’Union Soviétique n’aurait eu aucune raison non plus de s’opposer à lui. Contrairement à un mythe répandu, les États-Unis ne sont pas entrés en guerre pour arrêter la Shoah, mais pour empêcher Staline de poursuivre son avancée jusqu’à la Manche et de créer l’Union Européenne avec quelques décennies d’avance.

Aujourd’hui, les musulmans envahissent les pays civilisés sous l’apparence anodine de l’immigration. Leur influence est en train de croître progressivement en Europe et même aux États-Unis, et elle continuera de croître sans rencontrer de résistance jusqu’à ce qu’enfin, nous nous réveillions, encore qu’il soit difficile de dire si nous nous réveillerons à temps pour sauver notre peau. Hypnotisés par nos propres dogmes paralysants, nous refusons obstinément de reconnaître la guerre éternelle des Arabes contre Israël, le 11 septembre, la guerre en Tchétchénie et les attentats terroristes un peu partout dans le monde pour ce qu’ils sont réellement : autant de fronts d’un djihad qui prend peu à peu de l’ampleur et dont l’objectif ouvertement déclaré est de détruire notre civilisation et d’instaurer un régime à côté duquel même celui des Talibans paraîtrait désespérément tolérant. Et jusqu’ici, ils sont en train de gagner la partie.


Yashiko Sagamori est consultante en informatique à New York.

© 2002 - Yashiko Sagamori – middleeastfacts.com
© 2008 - Marcoroz pour la traduction

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