jeudi 21 août 2014

Le mythe de l'islam modéré

Lettre ouverte au Premier ministre de Malaisie, Mahathir Mohamad

Par Yashiko Sagamori

Le 23 octobre 2003

« L’Heure ne viendra pas avant que les musulmans ne combattent les Juifs. Le Juif se cachera derrière les pierres et les arbres, qui diront : Ô Musulman, un Juif se cache derrière moi, viens le tuer. » Hadith, Volume 4, Livre 52, N°177

Monsieur le Premier ministre,

Un de mes amis m’a récemment envoyé un courrier électronique contenant des statistiques intéressantes. On y apprend qu’Israël, par tête d’habitant,

  • compte le plus grand nombre de diplômés de l’enseignement supérieur au monde,
  • produit davantage d’articles scientifiques que n’importe quel autre pays,
  • dispose d’un plus grand nombre de startups que n’importe quel autre pays, et notamment du plus grand nombre de startups spécialisées dans les biotechnologies,
  • compte le plus fort pourcentage de ménages équipés d’un micro-ordinateur,
  • absorbe davantage d’immigrants que n’importe quel autre pays.

En même temps, en valeurs absolues, Israël

  • compte plus de startups que n’importe quel autre pays à l’exception des États-Unis,
  • arrive deuxième après les États-Unis pour les sociétés d’investissement en capital-risque,
  • dépasse en volume la somme des économies de tous ses voisins immédiats réunis, et ce malgré une absence presque totale de ressources naturelles,
  • est le seul pays du monde à être entré dans ce nouveau siècle avec une population nette d’arbres en augmentation.

Dans sa lettre, il cite d’autres faits qui vont dans le même sens, mais vous avez sans doute déjà compris de quoi il s’agit. Ajoutons à cela le rôle prédominant que jouent les Juifs de la Diaspora dans tous les domaines du progrès humain (voyez par exemple les statistiques des prix Nobel), et l’on ne peut qu’être d’accord avec la conclusion que vous avez proposée de façon si succincte dans votre discours pour l’Organisation de la Conférence islamique à Putrajaya, en Malaisie : ce sont les Juifs qui dominent le monde ; et pas les musulmans, vous le savez comme moi, quel que soit leur désir acharné de le dominer.

Dans votre discours, vous avez correctement identifié la religion comme facteur sous-jacent de l’insondable arriération du monde musulman : « Nous avons besoin pour notre défense, de fusils et de missiles, de bombes et d’avions, de tanks et de vaisseaux de guerre. Mais comme nous n’avons pas encouragé l’apprentissage de la science et des mathématiques, comme nous n’avons pas œuvré pour la renaissance, nous sommes actuellement incapables de produire nos propres armes pour notre défense. Nous devons acheter nos armes à nos adversaires et à nos ennemis. »

Je suis sûre que vous vous rendez compte qu’à partir du moment où vos « adversaires et ennemis » vous vendent ces armes, ils ne vous considèrent pas comme un adversaire redoutable. À l’évidence, ils ne vous craignent pas, et dans votre monde, l’absence de crainte équivaut à de l’irrespect, ce qui vous incite à déclarer : « Aujourd’hui, nous, la Oumma, sommes traités avec mépris et dédain. »

Dans mon monde, au contraire – le monde dominé par les Juifs – l’absence de crainte équivaut à la liberté, et chez nous, le respect envers autrui n’est jamais fondé sur la propension à faire du mal à l’autre. Votre inaptitude à fabriquer des armes est même le moindre de vos échecs, compte tenu de la suprématie de la mort sur la vie dans votre culture. Franchement, vous n’avez pas idée de ce que vous perdez vraiment dans votre vaine poursuite de ces vierges mythiques : ce que vous perdez, c’est la vie elle-même. C’est précisément la raison pour laquelle, selon vous, « Il y a un sentiment de désespoir dans les pays et les peuples musulmans. » Que peut-on espérer d’autre de la part de populations privées d’existence et sacrifiées à une divinité fausse, cruelle et insensée ?

Ainsi se trouve refermé le cercle vicieux auquel votre religion condamne ses adeptes : « Notre seule réaction est la fureur, toujours davantage de fureur. Un peuple furieux ne peut penser sainement. Et nous avons des gens qui ne réagissent pas de façon rationnelle. Ils lancent leurs propres attaques, tuant n’importe qui, y compris des musulmans frères, pour évacuer leur colère et leur frustration. »

Ici, je crains que vous ne déformiez la réalité. Aucun attentat suicide à la bombe n’a jamais été perpétré par une personne frustrée agissant seule. Derrière tout assassinat de masse perpétré par des musulmans, il y a une puissante organisation, et je vous soupçonne, en tant que bon musulman détenteur d’un pouvoir politique, d’avoir contribué à quelques-uns de ces attentats.

Toutefois, ce mensonge tout à fait transparent n’a pas autant d’importance que la vérité que vous avez révélée au grand jour. Vous avez pris la parole devant une salle remplie de dirigeants musulmans du monde entier. Vous avez parlé de l’extermination des Juifs comme du seul moyen d’éviter l’extermination des musulmans. Vous avez cité la Shoah comme un exemple à suivre. Vous avez été politiquement incorrect au point que même le président Bush ait été obligé de réfléchir trois jours durant avant de décider finalement de la façon dont il devait réagir à votre discours. Votre auditoire, en revanche, n’a été traversé d’aucun doute. Votre appel au génocide a été accueilli par une ovation. À cette conférence, tous les courants de l’islam étaient représentés : les sunnites et les chiites, les « extrémistes » ouvertement haineux et les « modérés » prudemment haineux, les vrais ennemis et les faux alliés, les Iraniens et les Afghans, les Saoudiens et les Turcs. Et pas un seul d’entre eux n’a trouvé quoi que ce soit de choquant dans votre discours. Pas un seul.

Et c’est de cela que je vous suis sincèrement reconnaissante. Reconnaissante, parce qu’aucun ennemi de l’islam, aucun étranger, aucun spécialiste n’aurait su démonter le mythe de « l’islam modéré » de façon aussi concluante que vous l’avez fait dans votre allocution. Désormais, nous tenons de source sûre, des intéressés eux-mêmes, que « la religion de paix et d’amour » n’existe que dans l’imagination des politiciens malhonnêtes. Et de cela, je vous remercie du fond du cœur.

Bien sincèrement,

Y. S.

© 2003 - Yashiko Sagamori
© 2008 - Marcoroz pour la traduction

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire